Cobots in Logistics

Les cobots au pouvoir dans le secteur logistique ?

L’avenir de la logistique appartient-il aussi aux robots ? Le Vlaams Instituut voor de Logistiek (VIL) a mené, ces deux dernières années, un projet baptisé « Cobots in Logistics ». Avec ce projet, le VIL souhaitait apporter au secteur logistique des connaissances et une expérience pratique portant sur les possibilités offertes par ces robots collaboratifs particulièrement flexibles.

Cobots est l’abréviation de « Collaborative Robots ».(wiki) Il s’agit de robots à qui l’on peut apprendre facilement à réaliser certaines tâches. Cela permet de les utiliser de façon commode et rapide, moyennant un investissement limité. La différence par rapport à la grande robotique industrielle, c’est qu’un cobot a encore et toujours besoin d’une interaction humaine pour pouvoir fonctionner. Il peut parfaitement collaborer avec des êtres humains et constitue donc une solution idéale lorsqu’il s’agit d’intervenir aux côtés d’un travailleur.
 

Dans quelles situations peut-on utiliser des cobots ?

Ces robots peuvent être affectés à certaines activités à faible valeur ajoutée, afin de remplacer une main-d’œuvre plus coûteuse. Ils peuvent aussi augmenter l’efficience du temps de travail de ces mêmes travailleurs. Un robot peut par exemple fournir une assistance dans le cadre de tâches répétitives (emballage, tri, etc.) ou de l’automatisation de certaines activités de type « Value Added Logistics » telles que l’assemblage élémentaire, l’étiquetage ou encore la préparation ou la composition d’un colis destiné à l'e-commerce. Le robot peut par exemple aussi assister le travailleur lors d’activités non ergonomiques ou la manutention de lourdes charges.

Les cobots les plus sophistiqués sont dotés d’une vision 3D, ce qui leur permet de prélever n’importe quels objets, d’empiler des colis à des hauteurs variables en respectant un modèle d’empilage optimal, de retirer des boîtes entreposées de façon aléatoire et de les réorganiser. La demande portant sur de telles aides ne cesse d’augmenter, notamment en raison de la croissance des activités d’e-commerce, de la plus grande variété des produits proposés et de la nécessité d’accélérer le service de livraison. Le recours aux cobots pourrait limiter la pression sur les coûts salariaux.
 

Peu de possibilités d’applications logistiques pourle moment

Mais peut-on déjà recourir à ces cobots dans un contexte logistique ? Le projet réalisé par le VIL n’a permis de détecter que peu d’applications logistiques. La génération actuelle de cobots semble encore trop immature pour permettre une percée importante dans le secteur logistique. Ces cobots ne sont pas encore suffisamment flexibles pour intervenir dans des environnements logistiques subissant de fortes variations. C’est surtout leur employabilité qui reste limitée et exige des adaptations des processus logistiques existants, par exemple dans la manière dont les marchandises sont acheminées ou en matière de standardisation des emballages. La faisabilité dépend pour une grande part du type de produit concerné, de la fréquence de changement des lignes de produits et de la vitesse souhaitée.
 

Le délai d’amortissement est de 1,6 à 1,7 an

Ceci dit, lorsque cela s’avère possible, le prix de revient semble intéressant. On peut viser une capacité identique à celle de l’être humain et un cobot peut facilement être affecté à d’autres tâches. Il ne faut pas nécessairement automatiser l’ensemble d’une ligne pour augmenter la productivité et l’efficacité et cela permet de libérer une main-d’œuvre humaine pouvant être affectée à des tâches plus complexes. Le délai d’amortissement est de 1,6 à 1,7 an.

Bref : sur papier, les cobots sont donc des collègues idéaux et constituent la meilleure solution économique dans le cadre de certains processus logistiques. Il convient toutefois d’attendre de nouveaux développements afin d’élargir les possibilités d’application de ces cobots.

 

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